Arrivé en ville [Pv. Katherine Harker]

Le soleil avait déjà amorcé sa lente descente vers l’horizon. Les humains se promenaient dans les rues… ignorantes, joyeux et naïfs. Tous se promenaient dans ces rues comme si rien n’était anormal, comme si le fait qu’humains, hunters, vampires et démons cohabitant ensemble étaient tout ce qu’il y avait de plus normal… alors que c’est quatre races n’avait pas dû cohabiter ensemble, cela était contre nature…

Seule dans un coin sombre des ruelles de la grande ville, Aranne observait les passants, sentant la panique grimper en elle. Il y avait tant d’hommes! Qu’allait-elle faire? Et si jamais un de ces hommes la remarquait et décidait de l’approcher? Brrr… mieux valait ne pas y penser! La peur la tétanisait sur place, l’empêchant d’avancer et de s’enfuir, elle restait donc là, cachée parmi les ombres. Invisibles pour la majorité des humains qui marchaient dans ces rues. Rien d’autre ne semblait copte que leurs petites personnes. Pendant combien de temps resta-t-elle ainsi, cachée parmi les ombres à attendre que le moindre mâle ait disparu de son champ de vision. Quelques minutes? Quelques heures? À en juger par la couleur du ciel, l’astre solaire devait être couché depuis peu. Lentement, elle osa sortir de sa cachette et observa craintivement la rue. Voyant que la rue était désormais déserte, elle sentit enfin sa peur disparaître et elle s’avança sans plus craindre de se retrouver face à un homme.

Étant encore un peu agitée à cause de sa confrontation à autant d’hommes, elle décida de se promener pour se calmer. Ne connaissant pas très bien la ville, elle se promena sans réelle destination. Laissant ces pensées dérivées au gré du vent, Aranne se mit à se questionner sur le fait qu’il y ait autant d’hommes dans cette ville. Allait-elle trouver la force de supporter la présence d’autant d’hommes? Que ferait-elle si elle n’y parvenait pas? Retournerait-elle d’où elle venait? Toutes ces questions lui tournaient dans la tête, qu’allait-elle faire? Elle se figea et revient à elle, lorsqu’elle arriva au parc, remarquant pour la première fois depuis près d’une heure l’environnement qui l’entourait. La tranquillité de la nuit étoilée et la solitude termina de l’apaiser. Lentement, elle s’avança dans le parc, observant la nature prendre vie sous le ciel nocturne. Les oiseaux nocturnes sortant de leurs tanières pour partir à la recherche d’une proie. Soudain, elle se figea en remarquant qu’elle n’était plus seule dans le parc. La démone tourna la tête vers l’inconnu, étant légèrement inquiète à l’idée de se retrouver en compagnie d’un homme.